Le suivi post préservation de la fertilité

Une fois la préservation de la fertilité réalisée, il est important de suivre la fonction gonadique des patients à distance de la fin des traitements oncologiques.

Suivi chez l’homme

Un premier spermogramme peut être proposé au patient, minimun un an après la fin des traitements pour évaluer une éventuelle reprise de la spermatogénèse. Le rythme de contrôle est à discuter en fonction du traitement réalisé et du projet de parentalité. Le patient doit être informé qu’une reprise de la spermatogénèse peut être observée jusqu’à 5 ans après l’arrêt des traitements.

Ce suivi permet également de dépister et prendre en charge des troubles de la sexualité.

 

Suivi chez la femme

Une consultation gynécologique est proposée un an après la fin de la chimiothérapie. Cette consultation a pour objectif de :

  • Réaliser un examen gynécologique : examen mammaire, frottis cervico-vaginal
  • Faire le point sur la réserve ovarienne par un bilan hormonal et une échographie pelvienne. L’aménorrhée post traitement dépend de l’âge, de la réserve ovarienne pré traitement, et du type de traitement. Elle peut être transitoire (6 à 12 mois) mais elle peut être définitive en cas de d’IOP.
  • Revoir, si besoin, la contraception
  • Évaluer la santé sexuelle

En cas d’IOP, l’aménorrhée s’accompagne d’une carence hormonale en œstrogènes avec comme conséquences :

  • A court terme : Altération de la qualité de vie : bouffées de chaleurs, sécheresse cutanéo-muqueuse, dyspareunie, chutes de cheveux
  • A long terme : risque d’ostéoporose, cardio vasculaire

Selon le type de cancer, en cas d’IOP avant 40 ans, il est recommandé et en l’absence de contre-indication d’instaurer un traitement hormonal substitutif (THS) pour éviter ces complications.

Si la réserve ovarienne est diminuée et qu’aucune autoconservation n’a pas pu être réalisée avant les traitements, il peut être discuté une stimulation ovarienne pour préserver des ovocytes à distance de la fin des traitements (idéalement 2 ans après la fin).

En cas de projet de grossesse, une consultation pré-conceptionnelle spécialisée sera à prévoir en concertation avec l’oncologue pour s’assurer de l’absence de contre-indication oncologique à une grossesse.